Votre feedback

Micros de chant & instruments

Behringer ECM 8000 Micro testeur condensateur
Linear frequency response from 15 Hz to 20 kHz
19,90 €
Au produit
Micker Pro Microphone sterilizer UVS-01
disinfects and deodorises used microphones
137,60 €
Au produit

 

Tout sur les microphones

Impossible d’imaginer une sonorisation (PA) sans microphones. Chanteurs, musiciens, présentateurs et comédiens — tout le monde en a besoin. Quel micro pour quel usage ? Suivez notre guide pratique et trouvez le modèle adapté à votre scène ou installation.

1. Microphones : généralités

Avant d’examiner les nombreux types de microphones utilisés en live et en sonorisation, passons en revue quelques notions qui concernent pratiquement tous les modèles.

Parmi les fabricants les plus populaires :

1.1 Taille de capsule (diaphragme)

La taille de la capsule est déterminante : on distingue généralement les grands diaphragmes et les petits diaphragmes.

  • Microphones à grand diaphragme
  • Microphones à petit diaphragme

Les grands diaphragmes offrent souvent un bruit propre plus faible et un rendu plus chaleureux. Les petits diaphragmes sont réputés pour une réponse neutre et très détaillée, idéale lorsqu’on recherche une image sonore précise et rapide.

Microphone à grand diaphragme Shure SM27-LC
Microphone à grand diaphragme : Shure SM27-LC

1.2 Dynamique ou condensateur ?

On distingue deux familles principales :

  • Microphones dynamiques : véritables chevaux de bataille, robustes, tolèrent des niveaux SPL élevés, parfaits sur scène.
  • Microphones à condensateur : plus sensibles et détaillés, bande passante plus large, nécessitent une alimentation fantôme 48 V (ou piles/secteur selon le modèle).

En live, les deux types conviennent. Pour l’impact et la fiabilité scénique, on privilégiera souvent un dynamique. Lorsque la finesse et la précision priment, un condensateur est à envisager.

Microphone à petit diaphragme Fame Audio CM 5
Micro à petit diaphragme (condensateur) : Fame Audio CM 5

1.3 Directivité

La directivité définit de quelle direction le son est capté de manière optimale.

Directivités courantes :

  • Omnidirectionnelle : capte uniformément de toutes les directions.
  • Cardioïde / supercardioïde / hypercardioïde : privilégie l’avant, meilleure réjection des sons latéraux et du Larsen.
  • Bidirectionnelle (en huit) : capte l’avant et l’arrière ; utile pour certaines prises stéréo.

Exemples :

  • Pour un micro de chant, on choisit souvent une cardioïde (ou supercardioïde) pour limiter la reprise de la scène.
  • En environnement calme, un omni (p. ex. micro-cravate) permet plus de liberté de placement.
  • Pour capter deux sources opposées ou certaines techniques stéréo : une bidirectionnelle est pertinente.

1.4 Impédance

Dans les chaînes modernes (préamplis/mixers), l’adaptation d’impédance pose rarement problème. À titre indicatif, on vise une impédance d’entrée ≥ 5× l’impédance de sortie du micro pour éviter pertes de niveau et distorsions.

1.5 Câblé ou sans fil ?

Deux approches de connexion selon l’usage :

Câblé (XLR)

  • Simple et économique
  • Pas de latence, pas de gestion de batteries
  • Pas de récepteur requis

Sans fil (UHF / 2,4 GHz)

  • Grande liberté de mouvement
  • Scène dégagée (pas de câbles)
  • Requiert émetteur/récepteur et gestion des fréquences & batteries

Sur petites/moyennes scènes, le câblé reste un excellent choix. Pour des événements plus grands ou des shows dynamiques, optez pour un système sans fil professionnel.

Connecteur XLR d'un microphone câblé Sennheiser
Connecteur XLR d’un microphone câblé Sennheiser

1.6 Anti-pop & bonnettes anti-vent

Les plosives (P/B), les sons sifflants et le vent peuvent faire saturer la capsule. Utilisez un anti-pop (studio) ou une bonnette anti-vent (live/extérieur). De nombreux micros intègrent déjà un filtre derrière la grille.

Bonnette anti-vent MUSIC STORE
Simple et efficace : anti-pop & bonnettes MUSIC STORE

2. Microphones pour la voix (micros chant)

La voix est centrale dans de nombreux genres. Pour votre micro de chant, visez un rendu clair et défini et une construction métallique (corps + grille) pour la scène.

2.1 Son & construction

Deux critères clés :

  • Qualité sonore (clarté, définition, gestion du Larsen)
  • Construction (robustesse, métal vs plastique)

Un micro « indestructible » ne sert à rien s’il sonne étouffé — et un micro « sublime » mais fragile n’ira pas loin en live. Le choix dépend aussi de la voix et du timbre : certains micros flattent telle zone de fréquences, d’autres non.

Règles simples côté fabrication :

  • Corps & grille en métal : prêts pour la route.
  • Plastique : plus sensible aux chocs — usage plus limité.

2.2 Conceptions

Deux familles dominent sur scène :

  • Dynamiques
    • Robustes
    • Fonctionnent sans alimentation
  • Condensateurs
    • Détails accrus
    • Bande passante étendue
    • Nécessitent une alimentation fantôme 48 V

Un condensateur n’est pas « toujours supérieur » à un dynamique : tout dépend de l’usage. Voir aussi 1.2.

Shure SM58
Le classique des micros chant : Shure SM58

3. Microphones pour instruments

Les micros instruments doivent transmettre le son voulu par le musicien avec neutralité, détails et extension suffisante. Comme tous les instruments ne sonnent pas pareil, il existe des modèles dédiés par famille.

Voici quelques cas typiques :

3.1 Guitare électrique

On capte le plus souvent l’ampli/cabinet plutôt que la guitare elle-même. Les dynamiques sont plébiscités : robustes, faciles à placer, son percutant.

Classiques pour ampli guitare :

  • Shure SM57
  • Sennheiser MD421
  • Sennheiser e609 et e906
  • Electro-Voice RE20

On utilise aussi des rubans (p. ex. Royer R-121) pour un rendu doux, ou des condensateurs à grand diaphragme (p. ex. Neumann U87) pour une bande passante élargie. Le placement (distance, axe, angle) influe énormément sur le résultat.

Shure SM57
Un standard pour les amplis guitare : Shure SM57

Conseil : Sur ampli guitare, testez plusieurs positions : distance au haut-parleur, centrage sur le cône ou vers le bord, angle du micro — le son change radicalement.

À considérer pour la prise d’ampli :

  • Distance micro ↔ haut-parleur
  • Position sur le cône
  • Angle vers le haut-parleur

3.2 Guitare acoustique

On capte l’instrument directement. Un condensateur est souvent recommandé pour restituer les nuances (bande passante étendue, détails fins).

Grand vs petit diaphragme : les deux conviennent selon le rendu souhaité.

  • Petit diaphragme : plus aéré, précis — très fidèle à l’acoustique.
  • Grand diaphragme : son plus plein/ample — peut être recherché.

La directivité ne doit pas être trop étroite (l’ensemble de la caisse rayonne). Une cardioïde est un bon point de départ ; un omni peut convenir si l’on veut capter davantage l’ensemble de l’instrument.

Placement : sur pied en face de la guitare, ou via support fixé au corps (souvent col de cygne) — utile en jeu d’ensemble pour limiter les reprises.

Modèles prisés :

  • AKG C414, C451, C452
  • Neumann U87
  • RØDE M3
  • Shure SM81
Micro à condensateur large membrane AKG C414 XLS
Rendu ample et musical : AKG C414 XLS

3.3 Batterie

Idéalement, chaque élément reçoit son micro dédié :

  • Grosse caisse (p. ex. AKG D112, Shure Beta 52A, Electro-Voice RE20)
  • Caisse claire (p. ex. Shure SM57, TELEFUNKEN M80)
  • Toms (p. ex. Shure SM57, Sennheiser MD421)
  • Charleston (hi-hat) (p. ex. Shure SM81)
  • Overheads (p. ex. Audio-Technica AT4050, Neumann U87)

On combine parfois plusieurs éléments (p. ex. charleston & overheads). Vérifiez que chaque micro couvre le bon registre de fréquences et le SPL max requis : un kick demande un micro tolérant aux basses/hauts niveaux, la caisse claire plus de présence médium, etc.

SE Electronics V KICK
Pour la grosse caisse, privilégiez un micro dédié (ici : SE Electronics V KICK).

3.4 Instruments à vent

Deux approches : prise directe (clip sur l’instrument, souvent en col de cygne) ou prise à distance (un ou deux micros sur pied).

La stéréo (deux micros) offre souvent un rendu plus ample, utile sur petits ensembles. Pensez à la bande passante et au SPL max : la trompette n’impose pas les mêmes contraintes qu’une flûte.

DPA d:vote CORE 4099 T Brass
Micro col de cygne à pince sur trompette (DPA d:vote CORE 4099 T Brass).

À garder en tête pour les vents :

  • Spectre de fréquences : choisissez un micro qui couvre la tessiture de l’instrument.
  • Niveau de pression acoustique (SPL max) : assurez-vous que le micro encaisse le volume (p. ex. trompette).

4. Casques-micro (headsets)

Vous souhaitez garder les mains libres en scène ou en conférence ? Un casque-micro est une excellente solution : la capsule reste près de la bouche, avec diverses fixations :

  • Une seule oreille : mise en place rapide.
  • Deux oreilles / arceau nuque / serre-tête : maintien plus stable en mouvement.

Directivités usuelles : omni (environnements calmes ou ambiance à capter) et cardioïde (focalisée sur la voix).

AKG C520L
Casque-micro avec double maintien oreille : AKG C520L

Avantage majeur : la distance bouche-micro reste constante même si vous tournez la tête — un bonheur pour l’ingé son. La plupart des casques-micro fonctionnent en sans fil via un pack émetteur ceinture.

5. Micro-cravate (lavalier)

Alternative discrète au casque-micro : le micro-cravate (lavalier). Très compact, il se fixe sur le vêtement (col, veste, etc.). Idéal pour orateurs et présentateurs.

Plus d’infos dans notre texte de catégorie détaillé.

RØDE Lavalier GO
Le micro-cravate est particulièrement discret (ici : RØDE Lavalier GO).

6. Casque-micro ou micro-cravate ?

Les deux sont compacts — lequel choisir selon la situation ?

Casque-micro : plus visible mais distance bouche-capsule constante ; idéal si la performance implique du mouvement (mix plus stable).

Micro-cravate : très discret ; parfait pour présentations et conférences plus « calmes », avec peu de mouvements de tête.

7. Microphones d’installation

Moins « rock », mais indispensables dans bien des contextes : les microphones d’installation. Fixés sur un pupitre ou point dédié, ils assurent une captation constante et intelligible de la voix.

On utilise souvent des micros à col de cygne, qui offrent deux atouts :

  • Discrets visuellement (profil fin)
  • Orientables vers la bouche — meilleure intelligibilité

La directivité est cruciale : beaucoup de modèles sont hypercardioïdes pour limiter l’ambiance. Le conférencier doit parler dans l’axe. Un filtre coupe-bas (low-cut) améliore souvent la clarté de la parole.

Bon à savoir : certains modèles existent avec socle de table — pas de perçage, et plus de mobilité.

Micro à col de cygne avec socle de table
Micro à col de cygne avec socle de table (AKG CGN 99 CS)